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CONTRE LA CASSE SOCIALE GRÈVE GÉNÉRALE

tract libertaire lillois (AL, GDALE, Zéro de Conduite, des individuEs)

lundi 19 novembre 2007


Depuis le 18 octobre, la mobilisation ne cesse de gagner de l’ampleur. Le Rail, les Facs se sont déjà mis ou remis en grève reconductible et la convergence doit s’opérer avec l’appel à la grève de l’ensemble de la fonction publique le 20 novembre. La mobilisation du 14 novembre (Rail et EDF-GDF) a été massive. Déjà quelques salariéEs du secteurs privé, comme les métallos de la région le 18 octobre, prévoient de se mettre en mouvement. Face à la casse sociale généralisée, c’est bien l’unité à la base qui se met en place. Bien sûr l’État et le patronat entendent briser le mouvement afin de pouvoir mener tranquillement leurs attaques, déjà le secrétaire général de la CGT s’est déclaré prêt à bouffer au râtelier gouvernemental la veille d’une grosse journée de grève, déjà quelques bureaucraties corporatistes comme la FGAC sont rentrées dans le rang. C’est donc à nous de nous prendre en mains, étudianteEs, salariéEs, chômeurs/ses, sans-papierEs, pour stopper la casse sociale et définir ensemble dans quel type de société nous voulons vivre !

À LA CONVERGENCE DES ATTAQUES...

L’appareil médiatique, étatique et patronal essaie bien de diviser le mouvement. On a essayé de nous vendre la réforme des régimes spéciaux de retraite comme une légitime volonté d’égaliser le système des retraites. C’est oublier un peu vite que c’est une tentative de parachever nos défaites de 1993 (privé) et 2003 (fonction publique). C’est oublier aussi que si les cheminotEs lâchent le morceau, un nouvel allongement pour touTEs s’annoncera dès l’horizon 2008. Et alors qu’on torpille le vieux système de solidarité collective, on nous pousse un peu plus vers les retraites par capitalisation dont seul le capitalisme financier sera le bénéficiaire !

On nous présente les étudiantEs et les personnels du supérieur en lutte contre la LRU comme des gauchistes exaltés. Pourtant, cette LRU, dans la droite ligne des précédentes réformes, prépare bien la privatisation du système universitaire, la gestion patronale des facs, l’abandon ou, à tout le moins, la réduction drastique des filières « non rentables », la réduction de l’accès au système universitaire de celle et ceux qui sont issus des classes populaires. Elle n’est finalemnt que la version « étudiante » de l’offensive que la bourgeoisie nous a déclarée.

Car quand on met bout à bout toutes les réformes en cours : les franchises médicales, la politique fiscale en faveur des plus riches, le flicage des chômeurs/ses et la précarisation de l’emploi, le démantelement du système d’éducation et de l’ensemble des services publics, etc... c’est bien à un plan ordonné de casse sociale que nous assistons.

Et lorsque nous, les exploitéEs, les salariéEs, les précairEs, les étudiantEs, les chômeurs et chômeuses, les sans-papiers, etc ,,, nous essayons de faire respecter le peu qu’il reste de nos acquis sociaux, le gouvernement répond par la répression policière et administrative (attaques multiples contre le droit de grève, envoi des flics contre les piquets de grève de cheminotEs et les occupantEs des facs à Lyon, Montpellier, Nanterre, Paris, Rennes, etc.)

Et comme ça ne suffit toujours pas, on nous ressort la sale politique du bouc-émissaire. De la loi Hortefeux et son fameux amendement ADN aux rafles de sans-papiers à Calais comme à la sortie des écoles, des quotas d’expulsions aux contrôles au faciès, la racaille qui nous gouverne designe ses cobbayes : l’immigréE qui subit en même temps la précarisation la plus extrême au travail et le flicage. Ne soyons pas dupes, le sort que cette « République » réserve à celles et ceux qui n’ont que pour seul tort de n’être pas nées sur le territoire français nous sera bientôt appliqué à tous et à toutes !

Face à cette politique de classe qui vise à nous diviser et nous faire marcher au pas pour le seul bénéfice de la bourgeoisie....

RÉPONDONS PAR LA CONVERGENCE DE NOS LUTTES

ET LA GRÈVE GÉNÉRALE !


POUR L’AUTOGESTION DE NOS LUTTES

La convergence des luttes est une impérieuse nécessité pour tenter de changer de logique de société. Dès lors comment l’organiser ? Comment faire pour que nous soyons les plus nombeux/ses possible ? On a déjà tant vu certaines bureaucraties syndicales ou politiques siffler la fin des mobilisations de peur de voir le mouvement leur échapper que la proposition de Bernard Thibault d’engager des négociations la veille d’une journée de grève massive ne doit même pas nous surprendre. Si l’organisation des travailleurs/ses au sein de syndicats est on ne peut plus légitime, si ces syndicats doivent apporter leur logistique et leurs forces militantes à la lutte, ils n’ont pas à dicter leur calendrier ou a doubler celles et ceux qui se battent à la base. Le principe des temps forts de 2003, décrétés d’en haut, au lieu de renforcer ponctuellement le mouvement ne l’a finalement qu’affaibli jusqu’à la défaite !

DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES SOUVERAINES...

S’organiser à la base, cela passe par des AG de dépôt, de gare, d’établissement, d’entreprise, de Fac, etc... où nous prenons collectivement toutes les décisions que ce soient les mots d’ordre ou les actions. Pour éviter que le mouvement ne nous soit confisqué, il est important de faire tourner au maximum la parole : limiter parfois le temps d’intervention, établir des tours de parole, c’est aussi permettre à touTEs de participer à la lutte. C’est aussi un moyen de dépasser le cadre sexiste d’une voix quasi exclusivement masculine. Enfin, on sait trop le travers des militantEs « confirmés », même animés des meilleures intentions, à monopoliser et la parole et les fonctions. Nous n’avons pas besoin de spécialistes de choc multi fonctions. Alors faisons tourner les mandats, définissons les clairement et rendons-les impératifs. Il sera ainsi beaucoup plus simple que tout le monde puisse s’y coller. Prenons nos luttes en main et n’ayons pas peur car la lutte est en elle-même formatrice !

... À TOUS LES ÉCHELONS

Les luttes antérieures ont souvent échoué dès qu’il a fallu franchir les étapes supérieures à savoir l’élargissement géographique et interprofessionnel. Pourtant le principe doit être le même que l’on soit dans sa boite, sa ville, sa région ou à l’échelle nationale voire internationale. Nous devons à chaque niveau mandater des représentantEs pour ne pas laisser tout le terrain à des organisations qui sont déjà structurées à ces niveaux. Il faut d’ailleurs être particulièrement vigilantEs face aux pseudo AG régionales où personne n’est mandaté, où aucune décision sérieuse n’est prise et où tout se joue à l’applaudimètre.

En respectant les mandatement, les décisions prises lors des AG régionales ou nationales auront d’autant plus de chances d’être appliquées localement parce qu’elles seront le fruit des réflexions des AG de base.

Quoi de plus naturel enfin que de discuter de ce qui nous touche directement, de la répercussion concrète des attaques gouvernementales, de voir ce que l’on est capable de faire. C’est donc bien à la base que la convergence interprofessionnelle doit naître.

Tous et Toutes otages du Patronnat !

Enfin pour oeuvrer activement à la convergence des luttes, il ne faut pas oublier non plus les usagerEs des secteurs en lutte. Jusqu’alors cantonnés au rôle « d’otages » des grévistes par des médias à la botte du Pouvoir, ils et elles pourront compléter les revendications. Quoi de plus simple en effet que de voir que la privatisation des services publics se traduit par une hausse des prix, par l’amoindrissement des services rendus à la population, etc. Si l’on parle des transports par exemple, cela peut aussi permettre de réfléchir à l’organisation de l’espace, au temps de trajet gâché pour le seul bénéfice du patronat et même aux question du salariat en tant que tel, etc...

Autrement dit, l’autogestion des luttes, loin d’être une perte de temps ou la lubie de quelques anarchistes isoléEs, doit être un moyen de les renforcer et de les élargir tout en participant à l’émancipation concrète de celle et ceux qui se battent. C’est bien en gérant nous-même directement et collectivement nos affaires que nos empêcherons l’État, le Patronat ou n’importe quelle secte viennent d’y mettre leur nez ?

POUR UNE SOCIETE EGALITAIRE,

BRISONS NOS CHAîNES,

GREVE GENERALE

AUTOGESTION INTEGRALE

Novembre 2007, AL, GDALE, Zéro de Conduite, des IndividuEs

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